Mes envies de projets

Dès le secondaire, j’ai pris goût à m’impliquer et avoir des projets afin de combler mon horaire et faire des activités que j’aime. Je m’impliquais dans un groupe d’entraidants qui s’assurait de propager le bonheur et le positif dans l’école et surtout qui combattait l’intimidation. J’ai été dans ce groupe durant 3 ans et je me suis épanouie. Je faisais également de la danse en parascolaire, car j’adorais le mouvement et le rythme. La danse me procurait un lâcher-prise et une dose énorme d’endorphine qui me faisait me sentir bien et apaisée. Je travaillais aussi à temps partiel dans un dépanneur et ça m’aidait à me dégêner alors que j’étais caissière.

Plus tard, au Cégep, je travaillais plus d’heures au dépanneur et je sortais dans les bars au moins 3 nuits par semaine. J’étais toujours en train de faire quelque chose. À l’université, je travaillais la fin de semaine au Tim Hortons et le reste du temps j’avais parfois des 5@7, mais surtout des travaux et des lectures à faire. J’ai donc toujours été habituée d’avoir un horaire chargé et de ne jamais arrêter. C’est donc difficile pour moi de m’arrêter maintenant et de ralentir depuis mon diagnostic. Je dois apprendre à choisir mes activités pour ne pas combler mon horaire et ne pas avoir de temps d’arrêt.

Ce n’est pas facile pour moi de faire des choix, car il y a tant de choses qui m’intéressent. Je me suis déjà impliquée dans un parti politique, mais j’ai arrêté, car c’était trop prenant. J’ai décidé de faire de la place pour la danse qui me passionne depuis longtemps, mais j’essaie un nouveau style: le swing plus particulièrement le Rockabilly Jive et j’adore ça ! Puis, le défi est d’intégrer seulement une autre activité afin de ne pas charger mon horaire et me laisser assez de temps pour prendre soin de moi. Je voulais m’impliquer à l’école, mais je n’ai pas été élue pour les comités. J’ai un plan B et ce sera du bénévolat à l’hôpital en pédiatrie ou en néonatalogie. Je vais aller prendre soin de petits bébés une fois que ma routine à temps plein sera bien intégrée. Je vais attendre que tout se passe vraiment bien avec mon énergie pour intégrer autre chose à mes semaines.

Si ma tête était en bonne santé, j’aurais envie d’autres choses comme du bénévolat dans des organismes communautaires ou dans les écoles de danse. Je dois maintenant penser à moi et à me sauver avant de sauver les autres. C’est plate, mais c’est ma réalité de personne plus fragile que la moyenne. Je dois ralentir pour bien aller longtemps et choisir des activités qui se mettent bien dans mon horaire.

En regardant cela, je serai une retraitée qui aura tout plein d’envies de projets que je pourrai intégrer dans un horaire avec plus de disponibilités. Avant d’arriver à cette étape de vie, j’ai envie d’en profiter quand même à petite dose dans mon quotidien. Je n’ai pas envie d’attendre à la retraite pour vivre et découvrir. Tout est une question de choix et d’équilibre !