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L'attitude des gens face à la maladie

  • Photo du rédacteur: Cassandra Denault
    Cassandra Denault
  • 23 avr. 2024
  • 3 min de lecture

C’est difficile de porter un diagnostic de santé mentale. Ce qui est encore plus difficile c’est d’oser en parler à son entourage proche comme les amis et les collègues de travail.


On entend tellement de préjugés face aux maladies qu’on a peur de baisser nos frontières et de se livrer totalement. Il y a la fausse perception que quelqu'un en dépression est paresseux même lâche et que ce n’est pas vrai qu’il est malade. Il y a aussi le jugement parce que ce que la personne vit ne lui est pas familier. Il y a beaucoup de préjugés qui existent et donc beaucoup de personnes qui en souffrent.


J’ai décidé un jour de parler plus en profondeur de ma maladie avec une amie lorsque j’étais dans une phase maniaque. J’étais à fleur de peau et elle ne comprenait pas du tout ce que j’exprimais. Elle m’a dit des choses méchantes et blessantes face à ma personne. J’ai eu beaucoup de peine et de colère et j’ai décidé de mettre fin à cette amitié, car j’ai besoin de gens qui me comprennent autour de moi. Ce qui me fâche là-dedans, c’est qu’elle n’a même pas essayé de comprendre ma situation. Elle n’a rien compris. Son attitude face à la maladie a été trop intense.


L’année dernière, j’ai eu une période de manie où tout va vite, où je dépense trop, où tout vient me chercher intensément avec les émotions dans le tapis, où je m’exprime trop directement et où je dors vraiment moins qu’à l’habitude. Je suis partie de mon travail en arrêt maladie afin de me reposer, de réajuster ma médication et de revenir tranquillement à un état stable. Je suis revenue au travail 3 mois et demi plus tard à temps très partiel afin de me remettre au travail tranquillement. Je me sentais comme un extraterrestre. Je n’avais plus de bureau, mon nom n’était plus là et avait été remplacé par une autre collègue. Une bonne claque au visage…



Je ne me sentais plus à ma place. J’avais envie de m’enfuir et d’aller me rouler en boule chez moi. La réaction de mes collègues à mon retour n’a pas été la plus rassurante. Certains m’ont souhaité un bon retour et d’autres un petit signe de tête et rien de plus. Pourtant, si on remonte au mois de septembre 2022, j’avais fait mon coming-out et avait annoncé ma bipolarité à mes collègues afin qu’ils soient en connaissance de cause. Je me demande encore aujourd’hui si j’ai bien fait de le dire tout haut. Leur attitude envers moi n’est pas pareille qu'



avant que je parte en maladie. L’ambiance n’est pas la même. Encore là, est-ce que c’est moi qui me fait des idées ? J’en ai parlé autour de moi et ma famille me dit que ça va passer et revenir. Oui, mais combien de temps encore… C’est tellement lourd pour moi que j’ai parfois pas envie d’aller au travail. En attendant que ça passe, je fais le travail que j’ai à faire et j’attends que la pilule passe pour tout le monde. Pas facile !


Alors, voilà ! L’attitude des gens vient peser lourd sur notre cœur et c’est difficile de passer à côté. Une chance que j’ai une famille et des amis qui me comprennent et qui sont là pour moi.

 
 
 

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