Discussion spontanée

Aujourd’hui, j’ai été prendre une marche qui m’a fait du bien. Il faisait une température confortable en étant bien habillé. J’ai été faire le tour du lac de ma ville; un endroit que j’aime beaucoup. J’étais dans mes pensées et je réfléchissais à comment les choses se passaient pour moi, où j’étais rendue dans mon retour au travail et comment allaient mes quotidiens.

Puis, au loin, j’ai cru reconnaître quelqu’un que j’avais vu il n’y a pas si longtemps. Sans réfléchir, j’ai continué à avancer et je l’ai salué. Elle s’est arrêtée en cherchant à quel endroit on s’était vues. Moi, je m’en souvenais. Je l’avais rencontrée à mon groupe éducatif de cet été. Cet endroit à l’hôpital où j’allais partager des bouts de ma vie avec d’autres gens aux prises avec les mêmes enjeux que moi. Des gens qui comprenaient ce que je vivais sans jugement et dans une écoute sans borne.

J’ai eu une vague de nostalgie en la voyant et j’ai tout de suite voulu prendre de ses nouvelles. On a jasé une quinzaine de minutes sur le bord de la piste cyclable. On a partagé comment allait notre sommeil, on se donnait des trucs et on s’encourageait. On a également parlé de la fameuse médication et ce qui nous tracassait. On a aussi parlé de l’inévitable changement de saison et ce que ça fait sur notre humeur. On s’est dit de prendre ça une chose à la fois et on s’est laissé en se souhaitant bonne chance dans tout avec quelques trucs en poche.

Cette discussion m’a fait un bien fou, car je me suis reconnue en elle sur certains points et inversement. Ça m’a fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à “rusher” parfois et sentir que j’étais 100% comprise, car elle a la même maladie que moi. Ça m’a donné un “kick” à ne pas lâcher et à continuer, car le meilleur est encore à venir. Je fais ce que j’ai à faire, je prends soin de moi et ça me garantit une paix d’esprit.

Merci encore à cette femme qui m’a aidé à poursuivre mon chemin plus légère et moins me taper sur la tête. Elle a fait une différence dans ma journée sans vraiment s’en rendre compte et cette discussion spontanée sur le bord de la piste cyclable m’a rendue heureuse de constater que je ne suis pas seule et que la vie vaut la peine malgré tous les malgré. Je garde la tête haute et je continue d’avancer même si parfois je chute, et bien je me relève avec toutes mes forces.