top of page

La fameuse rechute

  • Photo du rédacteur: Cassandra Denault
    Cassandra Denault
  • 26 juil. 2023
  • 3 min de lecture

La rechute… Qu’est-ce que c’est ? C’est une phase de maladie qui dans mon cas peut être soit une manie ou bien une dépression, mais aussi avec quelques nuances. Pour vous imager une rechute, je vais vous donner ma rechute du printemps dernier en exemple.


Ma dernière rechute, qui est en fait ma 2e, était une manie avec un mélange de dépression mineure. Tout ce que je vais raconter est mon expérience personnelle et d’une personne à l’autre cela peut être très différent. Cet état est incontrôlable et déclenche un trop-plein de dopamine dans le cerveau. Cette dopamine est un neurotransmetteur qui déclenche un surplus d’énergie qui fait apparaître des comportements non-voulus comme: une diminution du sommeil, une augmentation significative des dépenses, diminution de l’autocritique, etc.

ree

Cette phase, qu’on appelle un «High», doit donc être prise en charge et être descendue afin que la personne revienne à un état dit stable. Pour ce faire, ce n’est pas simple, car on doit regarder à augmenter la médication et à ajouter un autre ou d’autres médicaments afin d’aider la personne à revenir à un état calme et sain. J’ai donc eu une augmentation de médication et l’ajout de 2 autres médicaments afin de stabiliser plus rapidement mon état inquiétant.


La médication aide, mais ce n’est pas tout. La personne doit travailler fort également pour se reposer, car le cerveau est en pleine ébullition. Elle a le choix d’accepter ou non un accompagnement plus serré. J’ai accepté un accompagnement avec une infirmière qui est disponible à me voir plus souvent que ma psychiatre. Ces rencontres se font avec la présence de mon conjoint, car il souhaitait y être pour me soutenir. Avoir des gens présents et en soutien près de nous aide également énormément au rétablissement.


J’ai dû me refaire une routine de sommeil, car mon cerveau ne voulait pas dormir. Je mettais de l’huile essentielle à diffuser, on a changé les rideaux afin de les mettre plus opaques et j’ai acheté un masque couvrant et opaque pour ne pas que la lumière du soleil le matin me réveille. J’étais très sensible au réveil, car mon cerveau était en surplus d’énergie et stimulé par plein de choses sans importance lorsque je suis dans mon état stable. J’ai fini par réussir à dormir plus d’heures et donc à baisser mon niveau d’énergie intense.


Je ne pouvais pas m’entraîner de façon intense non plus, car j’allais stimuler mon cerveau. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait de me défouler avec l’énergie que je sentais en moi. J’ai même parlé de m’inscrire à un cours de boxe pour tout sortir le méchant en moi. Mais non, je devais pratiquement faire la patate de sofa en pratiquant des activités qui me changent les idées comme la lecture, le coloriage, écouter des séries, l’écriture ou des petits projets qui ne me demandent pas trop de dépense énergétique. C’est quand même curieux non ? J’ai trop d’énergie, mais je ne peux pas la dépenser pour la perdre, car au contraire je vais être dans un cercle vicieux de l’énergie. J’ai essayé la lecture quelque temps, mais mon cerveau ne m’aidait pas du tout à me concentrer, alors je me suis résolue à colorier, car c’était l’activité qui me détournait de ce que je vivais. Je me cassais seulement la tête pour trouver quelle couleur mettre à quel endroit et c’est tout.


L’autre comportement que j’ai eu c’est de dépenser de gros montants d’argent avec toujours une justification. J’aurais pu faire de gros dommages, mais heureusement ce n’est qu’un montant à rembourser sur une carte de crédit. Si je n’avais pas été prise assez à temps, cela aurait pu être encore plus catastrophique. Aussi, mon horaire devenait pas mal bourré, car j’avais plusieurs implications et projets en cours. Un des signes que l’on doit surveiller de plus près, car je m’épuise.


Il y a certains traits de la manie qui ne sont pas évidents à vivre pour l’entourage comme l’irritabilité, l’impatience, l’hyperactivité, des émotions et des actions exagérées et le besoin de parler fréquemment entre autres. Ce n’est pas facile à comprendre pour des gens qui ne sont pas habitués, mais quand l’entourage est au courant de tout cela et bien c’est beaucoup plus facile.


Ce qui est important dans tout cela, c’est d’apprendre à reconnaître les éléments déclencheurs et les signes et symptômes afin d’être pris en charge le plus tôt possible. Mieux les gens autour sont au courant, mieux les relations ont le potentiel de durer, car la compréhension de la situation et des comportements est là.



 
 
 

Commentaires


Post: Blog2 Post

© 2023 par Mon parcours de vie. Créé avec Wix.com

bottom of page